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Balade architecturale à la découverte du 16ème arrondissement.

Publié le 08/03/2017

 

Les trois villages dont est issu le 16ème arrondissement de Paris, Chaillot, Passy et Auteuil, jouissaient d’une situation privilégiée, perchés sur des coteaux bien orientés dominant la Seine. Un lieu de villégiature prédisposé par un bon ensoleillement, un panorama admirable, situation idéale pour les parisiens qui fréquentaient la cour. Tous ces atouts ont contribués dès le XIIème siècle à faire du futur 16ème le quartier résidentiel de Paris par excellence.

Au tournant du XXème siècle, le 16ème arrondissement est un vaste laboratoire d’expériences architecturales, Art Nouveau, Art Déco. L’émergence d’une bourgeoisie aisée sans à priori permit à des personnalités comme Hector Guimard, à Auteuil, de s’exprimer. De nombreux architectes ont construit des immeubles dans lesquels ils se sont installés, et dont ils ont fait les manifestes de leur savoir-faire : Hector Guimard au Castel Béranger, Auguste Perret rue Franklin, Rob Mallet-Stevens dans la rue du même nom. Les expérimentations autour d’un nouveau matériau, le béton armé, ont trouvé d’intéressantes expressions architecturales avec Anatole de Baudot, Auguste Perret et Le Corbusier.

Pour découvrir certains de ces trésors d’architecture, nous vous suggérons de commencer cette balade en partant de la rue Boileau et de la terminer aux Serres d’Auteuil.

La rue Boileau est un petit havre de paix.
Au n°34 se trouve l'hôtel Roszé (1891), qui est la première œuvre de Guimard encore subsistante, construite pour un représentant de gants de peau. Cette modeste villa "à l'italienne" est à peine visible derrière un rempart de glycines.
Le n°38 marque l'entrée du hameau Boileau, exemple le plus caractéristique et le mieux préservé de cette forme d'urbanisme particulière qu'est la villa parisienne, parc à l'anglaise privé, loti de maisons bourgeoises. La résidence étant hautement surveillée, il est impossible d'y entrer sans y être invité.

Hameau Boileau

 

 

 

 

 

 

 


Au n°40, vous pourrez admirer l'hôtel de Joachim Richard et Henri Audiger (1907), antenne de l'ambassade d'Algérie ; sur une structure en béton armé, par souci d'esthétique, ils décidèrent de recouvrir la façade de grès aux couleurs bleu et sable inspiré de l'art oriental.

Au n°62 : comme un pavillon d'Exposition universelle, l'ambassade du Viêt-Nam, dessinée et réalisée en 1977 per l'architecte Vo Thanh Nghia, conjugue architecture traditionnelle (le toit en pagode) et matériaux nouveaux (béton et carreaux de céramique blanche). Le discret hangar du n°67 abrite le laboratoire aérodynamique de Gustave Eiffel.

ambassade vietnam

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rue d'Auteuil, qui était dès le XVIème siècle la Grande-Rue du village, conserve un aspect délicieusement provincial, au moins entre la place Jean-Lorain et l'église médiévale Notre-Dame-d ‘Auteuil. Au 11 bis, vous pouvez admirer le Lycée Jean-Baptiste Say, ancien château Ternaux, du nom du manufacturier, riche industriel du XIXe siècle, qui y avait sa résidence et sa fabrique de cachemire.

Lycée Jean-Baptiste Say

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez continuer la Ballade rue La Fontaine, qui ne doit pas son nom qu’elle n’a pris au célèbre fabuliste qu’en 1865, mais à une source dont Louis XV appréciait particulièrement le goût située à l'emplacement de l'actuelle place Jean-Lorrain. Au n°14, vous pouvez admirer le magnifique portail du Castel Béranger.
Au n°60 vous pouvez visiter sur rendez-vous l'hôtel Mezzara.

Au n° 65 se trouve le Studio Building construit par Henri Sauvage.

Studio Building

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A ne pas manquer, le square Jasmin au n°3, un hôtel particulier de 1922.

Square Jasmin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'extrémité de la rue Fontaine, on traverse l'avenue Mozart pour arriver au 122, hôtel particulier qui fut construit en 1909 par Guimard pour loger son agence au rez-de-chaussée, face à la villa Flore.

 122 avenue Mozart

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Avenue Mozart a été réalisée de 1867 à 1910, afin de compléter l'œuvre d'Haussmann. Juste derrière, à ne pas manquer, la rue du Docteur-Blanche et ses voisines, le "must" de la créativité des années vingt. C'est à la hauteur du n°55, dans le square du Docteur-Blanche aux n°8 et n°10 qu'ont été construites, en mars 1923, par Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier, 2 villas (La Roche-Jeanneret), classées aujourd’hui monuments historiques, qui avaient été entreprises dans le cadre d’une étude d’une série de villas dont elles seules ont vu le jour.

Fondation Le Corbusier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis au niveau du n°9 de la rue du Docteur-Blanche s’ouvre une petite impasse à laquelle a été donné, de son vivant, le nom de son architecte, Rob Mallet-Stevens. Il s’agit d’une opération immobilière de lotissement originale, L’intention de l’architecte est de créer une atmosphère propice au calme et au repos. La particularité de cet ensemble est due au travail des terrasses à ciel ouvert en gradins. Une cité moderne qui se présente comme une séquence quasi cinématographique.


La ballade se poursuit par le Boulevard de Montmorency, au n°67 l’hôtel particulier où s’installèrent en 1868 les frères Jules et Edmond Goncourt.

Hôtel Particulier frères Goncourt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour terminer on se dirige vers les Serres d’Auteuil (1 bis, avenue de la porte d’Auteuil. Trop peu connu des Parisiens, ce lieu de promenade est l’un des plus jolis et intéressants des jardins de Paris.

Serres d'Aueuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source Le guide du Promeneur 16ème arrondissement - Parigramme de Marie-Laure Crosnier Leconte.

 

 

 

 

 

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